Préambule.

La littérature sur le sujet de la VMC DF est abondante sur Internet. Il y a des pour et des contre. L'argumentaire des contre se résume à quelques idées fortes mais contestables. En premier lieu, l'investissement. Certes, une VMC DF coûte plus cher à l'achat et à la mise en œuvre. Ca, c'est incontestable. Par contre, elle permet de minimiser les bruits venant de l'extérieur (pas d'ouvertures dans les coffres de volets roulants par exemple) et surtout de répartir l'air renouvelé d'une façon beaucoup plus homogène qu'une SF (dispositifs de calibration de l'air sur les bouches).

Ensuite la consommation est dénoncée. Effectivement, une VMC DF comporte en général deux moteurs ce qui double en gros la consommation d'une WMC SF. Mais qu'est-ce qu'une consommation d'un moteur de 50 W au lieu de 25 W sur une année en regard de l'économie de chauffage que permet une VMC DF ? Voir un calcul qui donne une idée en fin de document.

Regardons comment se répartissent les déperditions d'une maison classique construite dans les années 2000 :

Aujourd'hui, ces données doivent être corrigées dans la mesure où la réglementation thermique 2012 impose des normes d'isolation qui tendent à réduire considérablement les déperditions par les parois, la toiture, le sol, les ouvertures et les ponts thermiques. Restent les déperditions liées au renouvellement d'air sur lesquelles il est plus difficile d'agir dans la mesure où des normes (arrêté de mars 1982) imposent un débit d'air neuf qui ne change pas, que la maison soit ou non bien isolée. Donc dans une maison construite selon les critères de la RT 2012 (et les respectant réellement !) les déperditions liées au renouvellement d'air seront incontestablement dominantes. D'où l'intérêt d'installer un système qui permet de récupérer de la chaleur sur l'air extrait ! C'est précisément le rôle de la VMC DF.

Ce sera encore plus vrai pour une maison passive, préalable indispensable au BEPOS (bâtiment à énergie positive) que la réglementation envisage à l'horizon 2020. Et d'ailleurs, les thermiciens professionnels dignes de ce nom qui accompagnent aujourd'hui les maîtres d'ouvrages dans un projet passif considèrent la VMC DF comme l'élément essentiel d'une telle construction.

Autre argument : l'entretien plus coûteux. Certes une DF comporte des filtres qu'il faut changer deux fois l'an en moyenne. Oui mais les mêmes qui opposent cet argument omettent de dire que ce filtrage permet d'insuffler dans le logement un air nettement moins pollué par des particules de toutes sortes. En outre, ces filtres empêchent l'encrassement des pales des ventilateurs, ce qui n'est pas le cas avec une SF. Il faut donc régulièrement (au moins une fois par an) nettoyer le ventilateur d'une SF.

Enfin, les détracteurs de la VMC DF s'interrogent sur sa rentabilité. Par contre, ils ne s'interrogent pas sur le confort supplémentaire qu'elle procure. Ont-ils fait par exemple la comparaison entre la qualité de l'air dans une chambre après une nuit de sommeil dans les deux cas ? Ils ne s'interrogent pas davantage sur la qualité de la ventilation du logement, gage de salubrité et donc de pérennité du bâti. La qualité de vie ne se quantifie pas en dollars ou en euros !

La suite dans un fichier pdf accessible seulement aux adhérents de l'association AMIH :

 

 

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